Angles morts parle de nos frontières, de nos bordures, des lieux où les traces de pas se font rares, de ceux que le tourisme rend notoires, ceux que les politiques migratoires dénaturent et ceux que l'histoire préservent.
La ligne imaginaire fait barrière, la circulation des êtres est sous l'égide du contrôle, les sorties, les entrées, les vies et les destins sont alors écrits par une administration aux comportements souvent inhumains.
L'exclusion trie les possibles, dehors comme dedans, la capacité à s'identifier se resserre, laissant aux idéologies xénophobes et anti-sociales la place médiatique de transformer l'opinion des nations un peu partout en Europe.
Ces images cherchent à réinventer et à confronter l'abject au sensible, le débat est nécessaire, les inégalités sont d'abords géographique puis sociales et ces lignes imaginaires en sont les fidèles gardiennes. Elles confortent l'égoïsme d'une classe dominante dans sa politique de non accueil et de non partage des richesses.
Travail en cours.
